mercredi 1 oct, 14 h 34
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PARIS (AFP) - Les naissances d'étoiles ne sont pas confinées au centre des galaxies
et sont plus nombreuses que ce que les scientifiques pensaient jusqu'ici, affirment
deux astronomes de l'université de Bonn (Allemagne) dans une étude parue mercredi.
Les naissances d'étoiles dans les galaxies distantes ne peuvent pas être
observées directement. Elles sont généralement constatées grâce à un
rayonnement particulier, H-alpha, émis à proximité des jeunes étoiles
super-massives, dont la durée de vie est beaucoup plus courte que
celle des étoiles d'une taille comparable au Soleil.
Les rayons H-alpha sont d'autant plus intenses que les nouveaux astres sont
nombreux, avaient jusqu'ici découvert les astrophysiciens. Ils avaient calculé que
pour chaque étoile super-massive naissaient 230 étoiles plus légères, rappellent
Jan Pflamm-Altenburg et Pavel Kroupa dans leur étude, publiée cette semaine
dans la revue Nature.
Mais ce calcul était fondé sur le postulat que les naissances d'étoiles sont cantonnées
dans les régions centrales des galaxies, là où se trouvent les amas d'étoiles les
plus massives.
Ce dogme est désormais remis en cause, les astrophysiciens de
Bonn ayant établi "que la distribution de nouvelles étoiles à l'échelle
de la galaxie est différente de celle au niveau de l'amas d'étoiles" tel
qu'il peut être observé à proximité de notre système solaire,
a expliqué à l'AFP M. Pflamm-Altenburg.
Ainsi, dans les régions excentrées des galaxies, des étoiles naissent
à raison de plus d'un millier par étoile supermassive, ont calculé
les chercheurs.
Ce résultat est conforté par des mesures réalisées par satellite dans
le rayonnement ultra-violet, qui détecte mieux les astres de taille
modeste, et "révèle un grand nombre de régions de formations d'étoiles
dans les régions excentrées des galaxies spirales où le rayonnement
H-alpha est absent", précise M. Pflamm-Altenburg.